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Lezing

Georges Baines

Over eigen werk
Dinsdag
19.03 1985
20:30
'De Comedie'
Gieterijstraat
8800 Roeselare
België

In samenwerking met:

Architectenunie (O.Vl.)

Ondanks alle pogingen en de soms bevredigende resultaten, die, beperkt als ze waren, niet bij machte bleken onze architectuur een eigen karakter of een internationale waarde te geven. Het ware echter niet billijk zich tot dit pessimisme te beperken, want precies de laatste jaren kan men de premissen van een vernieuwing onderkennen.

Het lijdt niet de minste twijfel dat de architectuur als actieve component in het tot stand brengen van een betere maatschappij in België op een volkomen mislukking uitgelopen is. De oorzaken voor deze toestand dient men te zoeken in de periode onmiddellijk na de oorlog, toen een aantal der beste architecten van een tot rijpheid gekomen generatie er niet in slaagden te verwezenlijken wat men van hen had mogen verwachten. Voor alles ontbrak het ons aan een catalysator, een meester die ons denken had kunnen leiden, zoals de Smithsons in Engeland of Bakema in Nederland. Van de Velde was oud geworden en verbleef in het buitenland, het werk van de Koninck was te bescheiden (onder bescheidenheid versta men : een oordeelkundige terughoudendheid in denken en doen) en het al te persoonlijk werk van Braem droeg in zich niet de fermenten die de jongeren naar nieuwe wegen hadden kunnen richten. Daar er geen vruchtbaar contact bestond met de ouderen en daar geen enkele ernstig te nemen groep aanstuurde op het uitwisselen van ideeën (De nationale CIA was een waanbeeld en één enkele Belg maakte later deel uit van team X). trok elk van ons zich terug in zijn eigen wereldje. Terwijl in andere landen de architectuurwedstrijden tot vruchtbare wedijver en tot het ontdekken van nieuw talent leidden, werd bij ons het merendeel van de opdrachten eenvoudig toegekend op grond van politieke volgzaamheid.

De balans van deze dertig jaar valt voor mij dus negatief uit, ondanks alle pogingen en de soms bevredigende resultaten, die, beperkt als ze waren, niet bij machte bleken onze architectuur een eigen karakter of een internationale waarde te geven. Het ware echter niet billijk zich tot dit pessimisme te beperken, want precies de laatste jaren kan men de premissen van een vernieuwing onderkennen.
Indien enerzijds, van de kant van de administratie en het onderwijs de toekomst somber blijft, merkt men anderzijds toch enkele hoopgevende elementen : de opbouwende houding van de jongereren, de heropleving van een architectuurkritiek en tenslotte de bewustwording van de voornaamste betrokkene, het publiek.

Georges Baines
geboren te Antwerpen op 7 mei 1925.
Architectuurstudies aan het Nationaal Instituut voor Bouwkunst en Stedebouw te Antwerpen, diploma in 1950. CIAM-zomerschool te Venetië in 1952. Werkt zelfstandig sinds 1957. Lid van het redactiecomité van het tijdschrift A. Van 19? tot 1961. Lid van de redactieraad van het tijdschrift LM./E. Sinds 1968.
Onderscheidingen: 1965 nationale architectuurprijs van het Nationaal Houtvoorlichtingsbureau, bijzondere melding van de jury. 1965 nationale architectuurprijs van het Nationaal Houtvoorlichtingsbureau, eerste prijs. 1968 eerste prijs in de Van de Ven-wedstrijd. Sinds 1965 leraar-titularis in de bouwkunst aan het Nationaal Hoger Instituut voor Bouwkunst en Stedebouw te Antwerpen.


Hieronder enkele afschriften uit het tijdschrift AMA van 1980 die BAINES ons ter beschikking stelde.

HABITATION A SCHELLE, 1976.

L’habitation à Schelle, réalisée en 1976, fut conçue dans le but de privilégier le dialogue entre la nature et certains lieux de la maison. Une sorte de salon de verdure, enclos par une haie de hêtres de 2m de haut, précède l’entrée surplombée par un auvent. La construction s’articule autour d’un vieux saule pleureur, dernier vestige d’un ancien jardin. Dès le hall d’entrée, il apparaît comme le point de convergence de tous les regards, le points de ralliement de toutes les pratiques. Il domine un espace entièrement vitré que prend toute la hauteur de la maison et sur lequel s’ouvrent en éventail les différentes pièces que la composent. Au rez-de-chaussée, il sépare le séjour, délimité au sol par un plancher, d’une zone plus bruyante : la cuisine et la salle à manger en contact visuel avec le four à pain. Entre le four et le garage, une table de travail est prévue pour la préparation des conserves, ainsi qu’un douche. A l’étage, l’espace central est longé par une passerelle qui sépare la partie destinée aux enfants de la chambre des parents. L’autonomie de ces deux entités est poussée jusqu’au concept de “la maison dans la maison” qui va trouver son aboutissement dans la maison Braunschweig. Ainsi, le domaine des enfants et celui des parents sont délimités chacun par une façade intérieure prenant jour sur l’espace central; de la même manière, le four à pain ouvre une fenêtre discrète sur la cuisine.

PROJET D’ECOLE FROEBEL A BORGERHOUT, 1978.

Au départ des recherches modulaires et de la réflexion sur les “unités” menées par Van Eyck et son école, Georges Baines tente de prendre ses distances avec certains concepts fonctionnalistes de l’architecture contemporaine. L’école froebel, par exemple, est composée d’un ensemble d’unités qui n’entretiennent entre elles aucun rapport de subordination : chaque unité représente une entité propre, elle jouit à la fois d’un certain degré de polyvalence et d’autonomie. Ainsi, les quatre classes apparaissent, tant en plan qu’en volume et façade, comme autant de maisonnettes appropriables aisément par les enfants. Le dessin des portes et des fenêtres se veut l’expression d’une architecture familière; de même, les petits jardins situés à l’arrière des classes rappellent le jardin de banlieue. Le corps de bâtiment principal abrite les services et les espaces réservés aux activités communes. Avec la vaste pleine de jeux qui le précède, il traduit un rapport plus urbain, le passage à une échelle de quartier. Le projet a été conçu en tenant compte des réglementations de l’État. Il est implanté dans un des quartiers les plus populaires d’Anvers.

LE PAVILLON FLANDRIA, 1976.

Le pavillon Flandria, prévu en remplacement du bâtiment actuel devenu trop exigu, a été étudié – en raison de la situation exceptionnelle sur le Steenplein – pour accueillir le service de la compagnie Flandria qui organise des excursions en bateau, ainsi que le service d’information touristique de la Ville d’Anvers. Il a été conçu de manière à entraver le moins possible la vue que l’on a sur l’Escaut en venant de la place principale (Groenplein).
C’est ce qui a dicté le parti de construire sur 2 niveaux – le second niveau disparaissant dans la cime des arbres existants. L’édicule se réfère, par son aspect, aux kiosques traditionnels; mais suggère également l’architecture maritime (utilisation de châssis métalliques peints en gris, hublots). Le parti constructif repose sur l’utilisation de différentes structures indépendantes les unes des autres : un champignon soutient la dalle du premier étage qui est en partie équilibrée par l’escalier extérieur. En raison des flexions que subira la dalle, l’ossature métallique soutenant la verrière qui court tout le long du bâtiment s’y raccorde au moyen de charnières; une autonomie totale lui est ainsi assurée.
Au rez-de-chaussée, une série d’écrans détermine la répartition des différents locaux.

MAISON BRAUNSCHWEIG, 1976.

La maison Braunschweig est implantée dans un de ces nouveaux quartiers assez quelconques de la périphérie d’Anvers. L’avenue est sans caractéristique urbanistique si ce n’est l’obligation de prévoir un jardinet à l’avant. Cette construction est cependant la première que confronte Georges Baines aux problèmes soulevés par l’habitation comprise entre murs mitoyens; et cette contrainte est en partie à l’origine de la complexité qui caractérise son plan.
Braunschweig symbolise en quelque sorte l’aboutissement de ce que l’on pourrait appeler la première manière architecturale de Georges Baines, elle exprime le passage à un mode d’expression qui réintègre la nostalgie d’une certaine qualité du savoir-vivre. Cette volonté de réhabiliter les pratiques oubliées de la vie quotidienne amène Baines à particulièrement travailler les transitions entre lieux différents, à les résoudre tant par le biais de la couleur et de la lumière, que par la géométrie complexe des espaces intérieures.
Pour accéder à la maison, il faut traverser ce qui aurait dû être un jardinet décoratif, et que Georges Baines a traité comme une petite cour dallée qui prolonge assez naturellement le trottoir et peut accueillir les jeux des enfants. Elle est limitée par un muret qui s’interrompt pour se transformer en banc : peut-être quelqu’un s’y assiéra-t-il à l’ombre de l’arbre.
L’habitation en elle-même ne prend pas toute la profondeur autorisée par le parcellaire ; et pour éviter que la façade arrière, orientée au sud, soit prise entre les œillères des murs mitoyens, Baines a pris le parti de faire laisser les trois niveaux de la maison comme les tiroirs d’une armoire : du côté jardin, le soleil pénètre profondément dans la véranda et le séjour ; côté rue, la contre-forme graduée par les deux niveaux en surplomb suggère l’accueil et fait office de porche. Les deux colonnes qui supportent le premier étage encadrent l’entrée partiellement dissimulée par le mur qui supporte le second. Dès que l’on a dépassé ce mur auquel est adossé un banc semi-circulaire, on aperçoit, au-travers du sas d’entrée et au-delà du hall, une partie du jardin.
Le sas se présente comme une cage vitrée se détachant de la façade du rez-de-chaussée : il n’est ni vraiment à l’intérieur de la habitation. On y pénètre obliquement ; puis, en longeant le mur de mi-hauteur qui dérobe l’escalier de la cave au regard, on aboutit dans un espace inondé de lumière : à gauche, un mur courbe abrite le lave-main et le vestiaire. De sa couleur, il adoucit la rigueur de la composition axiale ; à droite, en guise de prélude au jardin tout proche, la véranda s’ouvre sur une immense baie vitrée sur toute la hauteur de la construction.
L’escalier en colimaçon qui conduit à l’étage est traité comme extérieure au bâtiment. Il libère entièrement l’espace de la parcelle et accentue le plan médian imaginaire qui partage la maison en deux parties distinctes : l’une intime et relativement fermée sur elle-même (la cuisine et sa terrasse couverte, la salle à manger abritée par l’escalier) ; l’autre, largement ouverte, tournée vers la véranda et le jardin.
A première vue, il serait tentant d’apparenter un tel type d’organisation de l’espace aux règles de la composition classique. Cependant, divers éléments viennent contredire celle impression : les vues ne s’orientent pas selon un axe préférentiel, mais sont au contraire multipliées en des directions variées en des directions vairées. Ainsi, de la salle à manger, par exemple, il est possible d’apercevoir au travers du bow-window, le parc situé dans l’axe de la rue perpendiculaire à la maison ; par contre, depuis la petite fenêtre éclairant l’espace aménagé à l’arrière de l’escalier, le regard longe la ru parallèle. En direction du séjour, la vue traverse la véranda et plonge dans le jardin par la grande baie vitrée ; et au-delà de la cuisine, par la porte vitrée, on devine la terrasse et le jardin.
Certaines pièces s’ouvrent par de véritables façades intérieures sur la véranda. Elles occasionnent des relations complexes dans la maison et ménagent des vues au-travers d’espaces intermédiaires clos. De la cuisine, par exemple, le regard traverse la terrasse, puis, par la fenêtre de la passerelle, il pénètre de la véranda pour se perdre enfin dans le jardin. De la même manière, les chambres du second niveau prennent jour sur la véranda au-travers de laquelle se profile le jardin.
Une colonne constitue le pivot autour duquel s’organise toute la composition de l’espace des deux premiers niveaux : à la manière d’une sculpture de Brancusi, elle suggère un mouvement et accentue le lien spatial affirmé par le volume de la véranda.
La lumière, passant du blanc au gris foncé (la véranda est couverte par un pan de verre teinté incliné à 45°) et les jeux d’ombre dessinés sur le mur latéral par les châssis et les passerelles que les longent, transforment la véranda e une gigantesque abstraction mouvante.
Ces divers éléments, ajoutés à l’utilisation de la couleur pour certains éléments non structurels de la construction, permettent d’envisager l’hypothèse d’une glissement imperceptible vers un mode d’expression relevant de la complexité Baroque.

ETUDE DE GROUPEMENT DE 6 UNITES D’HABITAION, 1978.

Ce travail de recherche constitue l’aboutissement de la maison Braunschweig. Il porte sur le groupement éventuel de plusieurs maisons de même type, divisées en appartements. La principale contrainte retenue par Baines est l’aménagement d ‘un accès direct vers les jardins depuis la rue et les différentes cages d’escalier.
Ceux-si sont aménagés en deux zones distinctes séparées par une promenade : la première est réservée aux jardins individuels accessibles depuis les appartements du rez-de-chaussée ; la seconde est destinée aux occupants des appartement situés à l’étage.
Les passages diagonaux permettent de grouper les accès ; ils sont traités à la manière de plans bissecteurs entièrement vitrés, prenant jour en façade et en toiture. Les plans des appartements sont agencés de manière à respecter le mieux possible ce parti.